PERFORMANCE MoMA " The Conversation Fred Forest "
Performance MoMA " The Conversation Fred Forest "
LES INDIGNES DE L'ART
Le service de sécurité du MoMA entourant Fred Forest et le menaçant d'une arrestation immédiate par la police new yorkaise, s'il maintient la performance annoncée
http://www.youtube.com/watch?v=92XnYf829i4
THE CONVERSATION " au MoMA remplace le M2 INVISIBLE Interdit
Depuis les années 80 Fred Forest développe un projet critique sous le titre générique du « Mère carré artistique ». Son propos initial était celui de dénoncer la spéculation dans l’art en en faisant l’amalgame avec le spéculation dans l’immobilier. Pour rendre crédible son action et pour la dynamiser, il a utilisé des annonces dans la grande presse internationale (Le Monde, La Tribune de Lausanne, Die Zeit etc.) Il a ainsi imposé le concept de M2 qu’il a décliné dans de nombreuses actions : performances, actions, installations, objets physiques et numériques. Il a créé en partant de cette notion, en la multipliant et en amplifiant la symbolique du « Territoire du M2 », qu’il a déclaré indépendant au sein de la France dans une commune de l’Oise. Petit village, berceau de l’impressionnisme, qu’il a choisi pour faire un clin d’œil de dérision à l’Histoire de l’art. Vaste jeu d’échanges participatifs sur les problèmes de notre temps, le « Territoire » s’est imposé comme un jeu de communication sociétal, anticipant sur les pratiques aujourd’hui de l’Internet.
Son projet de M2 invisible qui devait illustrer et produire lors de sa prochaine performance dans un grand musée New Yorkais repose sur sa nouvelle obsession artistique qui est celle de l’invisibilité. Il a rédigé et publié en 2006 aux éditions de l ‘Harmattan un essai théorique portant pour titre " l’œuvre-système invisible ". Dans ce texte, il argumente sur le fait que depuis les avancées de la physique moderne la réalité est en crise. Le monde du tangible est en voie, si non de dématérialisation totale, du moins de virtualisation avancée... Avec l’utilisation de champs magnétiques, de fréquences et d’ondes diverses, qu’il choisi comme supports et matériaux de ses œuvres, l’artiste propose désormais une culture de la non visibilité, après des siècles et des siècles d’hégémonie de la peinture. La performance qu’il produit est dédiée au titre d ‘un hommage posthume qu’il rend à Pierre Restany, qui a écrit de nombreux textes sur le M2
EN QUOI CONSISTAIT CETTE PERFORMANCE :SUR LE M2 INVISIBLE QU'IL DEVAIT FAIRE AU MoMA ?
L’information a été gardée jusqu’à ce jour dans le plus grand secret. L’artiste Français Fred Forest, enfant terrible de l’art contemporain,
http://artforum.com/news/week=201103 expose au MoMA un M2 invisible. La mise en place de l’œuvre réalisée par l’artiste lui-même s’effectuera le 23 septembre prochain en hommage posthume à Pierre Restany. L’heure de l’installation ne sera divulguée qu’à la dernière minute par flashsmob. L’œuvre en question, constituée par un champ de fréquence de 20.000 Hertz, ne présente aucun risque pour la santé des utilisateurs. Quatre émetteurs équidistants d’un mètre sur un mètre seront mis en place. Cette œuvre présente par ailleurs l’intérêt d’être déplaçable à des endroits différents du musée et cela sans encombre par quatre personnes de corpulence moyenne. L’œuvre elle même déplaçable à la demande des visiteurs pourra venir selon leur parcours à leur rencontre selon un protocole simplifiée, sans avoir à effectuer une demande préalable à l’administration du MoMA. Les collectionneurs et les institutions intéressées pourront en effectuer l’expérience le jour du vernissage et faire l’acquisition de l’œuvre sur place pour un montant équivalent à Kiss de Tino Shehgal par le MoMA ou de The situation par le Centre Pompidou soit 100 .000 dollars prix négocié + un dollar supplémentaire compte tenu de la pratique de Fred Forest qui présente une antériorité sur celle de Tino Sehgal, ce que les historiens de l’art sont censés ne point ignorer
L’initiative de l’artiste répond favorablement au souffle d’un nouvel état d’esprit prospectif qui anime les responsables du musée. Dont l’un d’eux,(Paola Antonelli) pour justifier l’acquisition de l’@ et de The Kiss de Tino Sehgal, déclare publiquement à qui veut l’entendre et sans modestie aucune : “ While installations have for decades provided museums with interesting challenges involving acquisition, storage, reproducibility, authorship, maintenance, manufacture, context—even questions about the essence of a work of art in itself—MoMA curators have recently ventured further; a good example is the recent acquisition by the Department of Media and Performance Art of Tino Sehgal’s performance the Kiss.
Nous réjouissons bien sûr avec Tino Sehgal de cette initiative d’un grand musée, comme le MoMA, qui donne le bon exemple, ouvrant le marché à d’autres formes de marchandises de nature diversifiée.
Pourtant cinq types de remarques subsidiaires viennent à l’esprit :
*Le premier : pourquoi le musés a-t-il attendu près d’un demi-siècle pour faire entrer ce genre d’œuvres dans ses collections ? Négligeant, durant plusieurs décennies, des œuvres semblables, laissées pour compte, d’artistes pourtant déjà confirmés ? Est-ce le poids de l’institution qui est la cause de ce retard considérable ? Est-ce l’inertie des conservateurs eux mêmes ? ou, encore, leur manque de curiosité, voir encore de leur ignorance ?
• La seconde : pourquoi aujourd’hui ce choix de Tino Sehgal, pour une œuvre qui ne présente de surcroît aucun avantage d’antériorité dans ce domaine ? et pourquoi pas celle d’un autre artiste en ayant le poids historique?
• Le troisième : au-delà d’une position arbitraires, purement subjective, quels sont les critères scientifiques du point de vue de l’histoire de l’art qui ont fait présider à ce choix plutôt qu’à un autre ?
• La quatrième, quel a été le montant de cette acquisition ? et comment il a été déterminé pour une œuvre spécifique n’ayant encore aucune cote sur le marché de l’art ? Serait-ce donc par une décision arbitraire des responsables du musée qui, de fait, légitiment la marchandise par la caution qu’il lui donne, en même temps qu’ils décident de son prix ? Etant juge et partie, ne tombent-ils pas alors sous le coup la loi des codes déontologiques qui régissent les règles du commerce ?
Voilà autant de questions que soulève l’œuvre-système invisible sous forme du M2 invisible que vous pourrez tous venir admirer au MoMA le 23 septembre prochain, et si vous êtes jamais un collectionneur chevronnée avec un portefeuille bien garnie, vous pourrez faire l’acquisition de son déplacement pour la durée de votre itinéraire dans le musée. Ce qui veut dire pour l'artiste, toujours dans la provocation initiée, transformer le musée sur le champ en un lieu de production d'oeuvres d'art et de leurs commercialisation...
LA PERFORMANCE DU M2 INVISIBLE DE FRED FOREST AU MoMA
LA PERFORMANCE FINALEMENT INTERDITE DU M2 INVISIBLE PAR LA DIRECTION DU MoMA LE 23 SEPTEMBRE 2011 FERA L'OBJET DE SON REMPLACEMENT, AU PIED LEVER, PAR L'ARTISTE AVEC LA REALISATION D'UNE AUTRE OEUVRE, DENOMMEE " LA CONVERSATION ". ( Nom choisi en dérision par rapport à l'oeuvre de Tino Sehgal " THE SITUATION " acquise par le Centre Pompidou pour un montant de 100;000 dollars) PERFORMANCE UTILISANT COMME ACTEURS LES MEMBRES, EUX-MËMES, DU SERVICE DE SECURITE DU MoMA, BIEN ENTENDU A LEUR INSU...CES DERNIERS ETANT FILMES LORS DE LEUR INTERVENTION VISANT A SIGNIFIER A FRED FOREST L'INTERDICTION DE PROCEDER A LA PERFORMANCE ANNONCE DU M2 ARTISTIQUE INVISIBLE, SOUS PEINE D'UNE ARRESTATION IMMEDIATE PAR LA POLICE NEWYORKAISE SI CE DERNIER PASSAIT A SON EXECUTION.
En fait, l'artiste en bon stratège de la communication avait par avance prévu cette interdiction, voir il l'avait sciemment provoquée...Il a mis en place un dispositif d'enregistrement destinés En quelque sorte le musée est tombé dans le piège qu'il lui a tendu. Faisant de l'intervention de son service de sécurité l'objet et les contenus de sa nouvelle performance démontrant ainsi l'intolérance d'un pouvoir réprimant ainsi la liberté d'expression. Et sa collision avec
LETTRE OUVERTE 0UVERTE A MR GLENN LOWRY DIRECTEUR DU MoMA APRES L INTERDICTION QUI FAITE PAR VOS SERVICES A LA PERFORMANCE DU m2 iINVISIBLE
Cher Monsieur
Un journaliste du Monde m’ a confié que vous parliez parfaitement le Français, c’est pourquoi je me permets de vous adresser cette correspondance dans la langue de Montaigne, revue et corrigée en Français moderne. Il se trouve que Vendredi dernier, je me suis vu interpellé par trois membres de votre service de sécurité, alors que je m' apprétais à réaliser une performance. Performance silencieuse, s’il en est, et de bonne aloi , sur le thème du M2 invisible. Une problématique défendu par Pierre Restany du temps de son vivant. Votre service de sécurité informé sur mes sombres desseins m’ayant repéré, avant même que la performance invisible ne débute, m’ a signifié, à mon corps défendant, que je devais y renoncer, sous peine de me voir arrêté par les forces de police. Des forces de police, semble-t-il, prêtes à converger sur le champ à son ordre vers le musée. J’ai demandé alors à voir un responsable du musée, les agents de sécurité n’étant pas des experts en matière d’art, pour savoir en quoi une intervention silencieuse, avec quatre de mes amis qui se promènerait tranquillement comme des visiteurs “ normaux “ dans le musée, constituait un acte délictueux ? Etant entendu que leurs déplacements ne portent nullement atteinte à la circulation, aux biens mobiliers et immobiliers des lieux, et que leurs gestes répondent à tout point de vue aux règles convenues de la morale courante en société. Pris de court, le chef de votre sécurité, constatant alors que je n’étais pas un artiste du genre dépravé et violent, comme on en trouve hélas souvent dans les musées, courant hagard, d’une toile de Van Goh à celle d’un éthylique bien connu, dont ne citerai pas, ici, le nom, par respect pour sa mémoire. Le chef de la sécurité, tout à fait rassuré par mon comportement, m’a demandé alors ma carte pour la transmettre à qui de droit. Son adjointe me disant, dubitative, par prudence et sans doute par honnêteté, qu’il n’était pas acquis qu’une suite soit donnée à ma demande... La confiance tout à fait établie et l’ordre étant respecté sans problème, le chef de la sécurité se laissa même aller à me confier dans le creux de l’oreille qu’il était lui même un artiste...Un artiste le chef se la sécurité ? Ce qui posait immédiatement les questions sensibles du statut de l’artiste dans le musée, comme celui de la performance, autorisée ou interdite ?
Il ne m’en fallait pas plus pour partir avec sous le bras, sous prétexte de m2 invisible, avec une œuvre authentique, genre “ conversationnelle ” à la Tino Sehgal, dénommée par moi-même La conversation produite sur place avec la collaboration involontaire du service de sécurité du MoMA. Je cite Tino Seghal pour le dernier des ignorants qui méconnait les œuvres, par exemple, de Ian Wilson et de beaucoup d’autres artistes méconnus, par votre musée, ayant pourtant le bénéfice de l’antériorité sur lui. Ce qui pose également la question, non négligeable, des choix des artistes élus et sur quels critères scientifiques pour le Musée que vous avez l’honneur de diriger.
En tout cas, sans vouloir être trop impertinent, au final, une bonne opération commerciale pour moi, ce dont je me félicite, quand on connaît les prix de vente pratiqués par sa galerie (mes amis du Centre Georges Pompidou en savent quelque chose ;-) que la réalisation de “THE CONVERSATION “au sein du MoMA
Pour faire avancer l’art utilement et éthiquement dans notre siècle ce sont toutes ces questions qui vont être abordées dans le débat qui va suivre ma performance interdite au MoMA, mais ayant donnée lieu, fort heureusement, par substitution, à la création de l‘oeuvre dite “ THE CONVERSATION “
Je vous invite très cordialement à venir débattre avec nous de ces questions essentiels pour l’avenir de l’art, et si votre calendrier ne le permet pas, d’envoyer un ou plusieurs de vos proches collaborateurs, en voulant bien nous annoncer leur venue, afin de leur réserver une place de choix.
Avec mes très cordiales salutations
Fred Forest
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